Dans « On est tous des additionnés », inspiré par les réflexions de Romain Gary dans « Pseudo », j’explore les complexités de l’identité dans une ère marquée par des tensions et des divisions croissantes. En tant que personne fière de mon héritage diversifié — noir et gambien du côté de mon père, musulman et catholique, et blanc, juif et français du côté de ma mère —, je me trouve confronté à la difficulté de naviguer dans un monde qui souvent exige de choisir un camp, en dépit de mon identité plurielle.
Je porte un regard critique et espiègle sur le paysage socio-politique actuel, obsédé par un vocabulaire « politiquement correct » qui, bien qu’il prétende combattre le racisme, contribue en réalité à creuser les fossés qu’il aspire à combler. J’analyse comment des termes comme « souchien », « racisé », « afro-descendant », « intersectionnalité », et « minorité », prétendument essentiels à notre lutte contre le racisme, exacerbent en fait les divisions qu’ils entendent guérir. De même, les concepts de « vivre-ensemble », « diversité », « mixité », et « non-mixité », que je qualifie de « mots qui ne vont nulle part », servent à promouvoir une inclusivité superficielle qui, loin de rapprocher les gens, alimente la division et le mutisme.
Cependant, ma réflexion ne se limite pas à une critique. Je souligne l’importance des « mots qui réparent » — « intimité », « création », et « désir » — qui encouragent un dialogue authentique, nourrissent la pensée libre et visent à unir notre société, aujourd’hui fragmentée par des crispations identitaires et des conflits stériles. À travers cette exploration, je m’efforce de montrer comment le langage et les idées peuvent à la fois diviser et unir, soulignant la nécessité de reconnaître et de célébrer la complexité et la richesse de l’identité humaine.
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